Plusieurs quartiers nord-ouest de Bangui sont touchés ce dimanche 23 septembre par l’inondation suite à la pluie diluvienne qui s’est abattue peu après midi sur la capitale. Des habitations se sont écroulées et des commerces aux abords des routes emportés. En réaction, certains habitants ont érigé des barrières sur la voie pour exiger du gouvernement la construction des canaux d’évacuation d’eaux dans leurs quartiers.
Impossible au moment où nous mettons sous presse cette information d’établir un bilan précis des dégâts causés par cette pluie diluvienne. Des habitations détruites sont estimées à plusieurs centaines. Sur place, certains ménages tentent de sauver le peu qui reste dans les débris. La solidarité spontanée est visible pour aider les familles en détresse.
Cette catastrophe tant déplorée par les victimes est la conséquence logique de l’absence d’un plan directeur de la ville de Bangui. Un habitant du 5e arrondissement, Zacharie Mbala Ketté interrogé par Radio Ndeke Luka ne cache pas son désarroi « la pluie est d’une forte intensité et comme vous le voyez, les commerces sont affectés, les maisons d’habitation détruites et difficile pour les usagers de la route de circuler librement et il y a même des accidents.» s’exclame-t-il avant de lancer, « Cette situation est prévisible surtout qu’il n’y a pas de canalisation et cela cause des accidents ».
La nuit reste longue pour les habitants des quartiers qui craignent encore le pire
L’eau s’est stagnée dans plusieurs ménages et beaucoup sont ceux qui perdent d’ores et déjà l’espoir de voir encore leur demeure débout demain « je n’ai pas les mots face à ce que j’observe, regardez, avec tout ça je ne sais pas ce que demain me réserve, ma vie est fauchée », a lâché une victime dont la maison ne s’est pas encore écroulée.
Du coté des autorités aucune réaction officielle n’est encore enregistrée. Il convient de signaler que cette catastrophe fait suite à celle des quartiers sud de la capitale, touchés en mai et juin 2018 poussant le gouvernement et la municipalité de Bangui à être au chevet des victimes.