Les forces de sécurité intérieure (FSI) et la police de la Minusca ont interpellé mercredi 3 octobre un individu en arme au km5 dans le 3e arrondissement de Bangui. L’arrestation fait suite au renforcement du dispositif sécuritaire dans cette partie de la capitale.
« Nous avons renforcé le dispositif sécuritaire. Hier, les forces de la police de la Minusca et les forces de sécurité intérieure ont mis la main sur un individu qui passait comme un honnête citoyen mais qui avait un pistolet dans son sac à dos », a indiqué Franck Leo Gnapie, chef de la police de la Minusca.
Au Pk5, les civils sont de plus en plus impliqués dans le port illégal d’arme rendant difficile l’action des forces régulières. « Si on parle des groupes armés ce ne sont pas des militaires. Ce sont des individus qui en temps ordinaires sont des chauffeurs de motos-taxis, des petits désœuvrés, des gens apparemment ordinaires. Quand vous leur tournez le dos, ils sortent une arme et vous tirent dessus », a expliqué Franck Leo Gnapie.
Selon le chef de la police onusienne, la persistance de l’insécurité se justifie par la psychose qui gagne la population civile. « La plupart des populations du Km5 qui a bien envie de voir les choses évoluées n’a plus le désir de se voir rançonner, pris en otage par ces groupes armés », a-t-il souligné.
La police onusienne parle d’une situation compliquée faute de meilleure identification de fauteur de trouble. « C’est une situation qui est asymétrique. Ce n’est pas une guerre ordinaire où on connait l’adversaire », a relevé Franck Leo Gnapie. « Tant qu’on n’a pas reçu d’informations crédibles de dire que tel individu a une arme ou qu’il a commis tel crime nous permettant de l’interpeller, évidement ce n’est pas toujours aisé » a-t-il conclu.
Le Pk 5 est depuis ces trois derniers jours le théâtre de tirs à l’arme automatique dont le bilan fait état de 4 morts.