Plusieurs jeunes de Mbaïki et d’Egetebe se disent abandonnés par Bangui. Ils demandent qu’un programme de formation soit initié en leur faveur pour leur permettre de faire face au sous-emploi.
Beaucoup de ces jeunes se livrent à l’alcool pour se débarrasser de l’ennui et passer le temps. Leur principale raison est l’absence de l’emploi rémunéré. « Les jeunes d’ici sont assoiffés d’avoir un emploi, mais hélas pour en avoir ce n’est pas facile. Les projets viennent souvent mais ceux-ci ne privilégient pas la main d’œuvre locale. les chefs des projets ne recrutent qu’à Bangui pour venir travailler ici » a dénoncé au reporter de Radio Ndeke Luka, Célidia Glwadys Kongo, une habitante de Mbaïki.
Ce constat est le même dans les coins les plus reculés de la Lobaye où le sentiment d’abondant est exprimé par les jeunes devant l’absence de perspective d’avenir « Ici à Egetebé, le gouvernement nous a abandonné parce que la plus part des jeunes n’ont pas d’autres activités que les travaux champêtre et pour tirer profit du labeur, il faut en moyenne un an. Nous ne bénéficions pas des programmes de recrutement ici. Tout se centralise à partir de Mbaïki et nous avons tous besoin de la formation à tous les niveaux » a insisté un jeune d’Egetébé sous couvert de l’anonymat.
La promotion de la main d’oeuvre locale demeure une préoccupation majeure dans les provinces de la RCA.