L’absence des moyens financiers, c’est la raison évoquée par les responsables du musée Barthelemy Boganda pour justifier l’arrêt des travaux de sa réhabilitation suite au pillage lors des événements du 15 mars 2003.
13 ans après les actes de vandalisme dont le musée Barthelemy Boganda avait fait l’objet, les travaux de sa réhabilitation amorcés en 2016 ont connu un dysfonctionnement au point de s’arrêter. Dans une enquête de radio Ndeke Luka, les responsables ont justifié l’arrêt par l’ absence de moyen financier. Ces derniers ont néanmoins rassurés de la sauvegarde de plus 3500 objets d’arts.
Dans ce site, on y trouve des collections d’ordre historique, archéologique et artistique en dépit du blocage des travaux de réhabilitation. Les objets d’arts sont décrochés et emballés dans les 8 pavillons entre autres les pavillons de chasse et pèche, cueillettes, littérature orale.
Chaque œuvre a son histoire dans ce musée comme ce gorille tué par un pygmée à l’aile d’une arbalète « le gorille a été atteint par un fusil mais les chasseurs n’arrivent pas à le tuer. Mais c’est un pygmée qui l’avait tué avec son arbalète » a laissé entendre Abel Kotto, cadre du musée et guide.
Une richesse du musée c’est aussi les objets de l’empereur Jean Bédel Bokassa « les collections de l’empereur Bokassa nous n’avons pas encore exposé cela, mais je puis vous assurer que c’est en projet », a expliqué le guide du patrimoine culturel centrafricain.
Ce musée de type ethnographique c’est-à-dire qui regroupe les objets culturels de toutes les ethnies de la RCA a été créé en 1964 à l’initiative du professeur Simah Arom et de Geneviève Dournon. Il a été ouvert en 1966 par l’empereur Jean Bedel Bokassa, à l’époque président de la République.
Avec l’arrêt des travaux, la reprise dépend de la volonté politique du gouvernement qui doit investir pour redorer le blason de ce patrimoine culturel du pays.