Les pistes rurales desservant plusieurs localités dans les sous-préfectures de Baboua et de Abba dans la Nana-Mambéré subissent une dégradation très avancée. Selon la population les camions des sociétés minières chinoises, transportant de lourdes charges, en sont à l’origine. Une situation qui inquiète les usagers.
Les populations de ces deux sous-préfectures s’indignent du danger potentiel qui les guette face à la destruction de ces ouvrages publics. Les habitants des différentes localités concernées par la dégradation de ces routes pointent du doigt les camions des sociétés minières chinoises. Ils expliquent que ces véhicules gros porteurs aggravent la détérioration des ponts et des pistes dans les zones rurales de Koundé et de Abba. Selon des sources locales, ces camions occasionnent de grands trous sur les chaussés, cassent des ponts, ce qui a découlé à des accidents de voie publique.
Les mêmes sources ont cité trois ponts situés entre les villages Dongbaïké et Béra-Boyéré qui sont cassés par ces camions en 2017. La pression des autorités locales a permis aux responsables des entreprises chinoises de les réparer. Les population estiment que les matériels utilisés pour les travaux ne favorisent pas la durabilité de ces œuvres d’art.
Il faut signaler que le pont qui relie le village de Gom à Abba cassé par ces gros véhicules n’est pas encore réparé. Les usagers sont obligés de contourner par Nakéko, un chantier minier en profondeur dans la brousse, pour rejoindre le village Lamy pont. A Gobolo, Marc Issa, député de Abba a effectué la réparation de la piste qui mène à Zongabona à ses frais avec l’appui de la main d’œuvre locale.
A ces problèmes de dégradation s’ajoutent les risques d’accidents causés par l’excès de vitesse de ces camions chinois. Les populations de Abba et de Koundé interpellent le gouvernement à trouver des solutionss pour réhabiliter ces pistes et réglementer les sociétés minières.