Paul Crescent Béninga, porte-parole du Groupe de Travail de la Société Civile (GSTC) a vivement condamné lundi 29 octobre l’attitude de Alfred Yékatom, député de M’baïki 2, responsable des coups de feu dans l’hémicycle durant le vote du nouveau président de l’Assemblée Nationale.
« Nous, au niveau du groupe de travail de la société civile, condamnons le comportement de l’honorable Alfred Yékatom Rombhot, qui a dégainé un revolver pour abattre un de ses collègues députés au sein même de l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, c’est extrêmement grave », a-t-il déploré.
Face à ce comportement jugé « enfantin », le GSTC menace de réclamer la dissolution de l’Assemblée Nationale. « Et si cela perdure, nous allons tout simplement écrire une pétition pour demander au Président de la République de dissoudre l’Assemblé Nationale. Car nous ne pouvons plus continuer dans ces jeux de gamineries », a lancé le porte-parole.
Etant témoins d’un mauvais traitement contre l’honorable Thierry Georges Vackat lors des arrestations qui ont eu lieu après cet incident, Monsieur Béninga a attiré l’attention des forces de défense et de sécurité, sur le respect de la dignité et l’honneur des députés dans l’exercice de leurs fonctions. « Autant nos forces de défense et de sécurité méritent respect, nos députés le mérite de même », a insisté Paul Crescent Béninga.
Lundi 29 octobre, Alfred Yékatom Rombhot, député de M’baïki 2 a dégainé son revolver en pleine session parlementaire, tirant des coups de feu en l’air, perturbant pendant plusieurs minutes le vote du nouveau président de l’Assemblée Nationale. L’intervention des forces de l’ordre a permis de le maîtriser avant de le transférer dans une brigade de la capitale.
C’est peu après cet incident que El-Adj Moussa Laurent Ngon Baba sera élu avec une large majorité (112 voix contre 4 bulletins nuls sur 116 votants).
El-Adj Moussa Laurent Ngon Baba succède à Abdou Karim Méckassoua destitué le 26 octobre 2018 par ses collègues députés.