Le député Alfred Yékatom Rombho de Mbaïki 2 est extradé vers la Cour Pénale Internationale ce 17 novembre 2018. Une satisfaction pour les défenseurs des Droits de l’Homme dont FIDH qui a aussitôt réagi à ce transfèrement.
Alfred Yékatom Rombho est arrêté par les commandos de la gendarmerie nationale le 29 octobre dernier après qu’il a tiré de coups de feu dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Ceci lors du vote de Moussa Laurent Ngon-Baba, nouveau président de l’Assemblée nationale, successeur de Abdou Karim Meckassoua destitué trois jours avant.
On reproche à ce chef milicien, les crimes de guerre commis dans la partie sud de la RCA, notamment dans l’Ombella M’poko et dans la Lobaye. Outre ces points, Alfred Yékatom Rombho devra répondre de sa responsabilité de commandement pour les crimes commis par ses hommes. Parmi ces crimes, on peut noter le recrutement d’enfants soldats, meurtres et assassinats, a énuméré Pierre Brunisso, coordonnateur du projet- FIDH-LCDH-OCDH – RCA.
Au plus fort du conflit de 2013 qui a atteint son apogée en 2014 au relent communautaire, le pouvoir de Bangui avait saisi la Cour Pénale Internationale. Laquelle juridiction a ouvert une information judiciaire sur les crimes relevant de sa compétence dans le pays.
Fatou Bensouda, la procureur de la Cour Pénale Internationale, suite à l’information judiciaire ouverte par son bureau, a fait le déplacement de Bangui en février 2015 et en avril 2017, suivi du greffier de la même cour en 2018.
Le député Alfred Yékatom Rombo est pour l’instant le premier centrafricain à comparaitre devant cette juridiction internationale pour les crimes qu’il a commis en République Centrafricaine.