Dieudonné Ngaïbona et Fulbert Bondo, deux chefs Antibalaka, ont été condamnés mardi 27 novembre aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’Appel de Bangui.
Les chefs miliciens ont été poursuivis pour séquestration, vol et prise en otage de l’équipage de Madame Thérèse Claudia Priest, une humanitaire d’origine française, en mission de distribution de kits vers Damara dans l’Ombella M’Poko, le 19 janvier 2015. Dieudonné Ngaïbona alias colonel Dié et Fulbert Bondo doivent désormais être soumis à des travaux forcés à perpétuité.
Le Président de la Cour, Magistrat Jacques Ouakara, a prononcé dans sa sentence les chefs d’accusation retenu par le Procureur Général, Eric Didier Tambo, dans son réquisitoire.
« Déclare Dieudonné Ngaïbona et Fulbert Bondo, coupables d’association de malfaiteurs, de détention illégale d’arme et munition de guerre, de vol à main armée, prise d’otage et de séquestration. En répression, les condamne à la peine de travaux forcés à perpétuité« .
La défense des accusés ne s’est pas reconnue dans cette décision finale et entend pourvoir en cassation dans les 3 jours qui suivent. « Le Ministère public a pu jouer sa carte. Nous avons eu à prendre le contre-pied de ces allégations, la Cour a tranché. Nous ne pouvons que faire usage de voie de recours« , a indiqué Me Jean Claude Komia-Sambia.
La Cour a estimé que cette décision va servir d’avertissement pour les autres chefs de guerre qui continuent de terrifier la population civile.