La population de Berberati (ouest de Centrafrique) peine à s’alimenter depuis le mercredi 16 février 2011 en viande de bœuf et se rabat sur les viandes boucanées. Du coup les prix pratiqués pour cette denrée très prisée sont passés de 1500 francs (environ 2,28 euros) à plus de 2000 francs CFA (environ 3,04 euros). La ville est d’ailleurs presque au bord de la pénurie.
Cette situation a mis en colère les bouchers du marché de Berberati. Selon Gilbert Manéoule, interrogé par Radio Ndeke Luka, « les patentes qu’ils payent à l’Etat centrafricain ne servent à rien », du moment où, indique-t-il, « il est difficile de trouver les bœufs pour la consommation de la population ».
Pour Mathieu Tossidé chef du secteur élevage explique de son côté que « la ville de Berberati ne dispose pas des marchands de bétail. L’approvisionnement n’est possible que de manière occasionnelle avec le passage de certains éleveurs dans la ville ».
Berberati a toujours été une zone où les activités minières occupent une place prépondérante. Elle est souvent confrontée à des pénuries de denrées alimentaires. Pour preuve entre 2009 et 2010, plus d’une centaine d’enfants souffraient de Kwashiorkor, et on a enregistré des morts.