Plus de deux semaines après le drame de Alindao dans la Basse Kotto, les déplacés manquent de tout et appellent à l’aide. Plus de quinze mille personnes ont regagné le site de l’évêché après l’incendie de ce site par des hommes armés le 15 novembre dernier.
La situation humanitaire est d’autant plus alarmante avec la population affectée qui fait face à une pénurie et à la flambée des prix des denrées alimentaires selon les mêmes sources locales.
Pour illustration, une demi-cuvette de manioc se vend en ce moment à 3500 F à Alindao alors qu’elle coûtait 750 F quelques semaines en arrière. La viande de bœuf devient aussi de plus en plus rare, conséquence de la fuite des éleveurs peuls de la localité.
Si une accalmie semble revenir dans cette localité touchée par les violences, toutes les activités demeurent paralysées. Sur le terrain, les éléments de l’UPC sont visibles dans quelques secteurs en dépit de la présence des soldats de la MINUSCA qui font de temps en temps des patrouilles.
Cependant à Bangui, l’assistance humanitaire s’organise. Le Cardinal Dieudonné Nzapalaïnga a reçu des russes un don en vivre pour assister les personnes vulnérables de Alindao.
Ce don fait suite à la mobilisation des ressources dans toutes les paroisses ce 2 décembre en faveur des déplacés de Alindao.
L’attaque du site des déplacés de l’évêché de cette ville le 15 novembre dernier a fait plus 40 morts.