Les Forces Armées Centrafricaines (FACA) déployées à Bocaranga dans l’Ouham-Péndé mardi 4 novembre, ont été contraintes quelques heures après leur arrivée par le chef de fil de 3R, Sidiki de quitter la localité. Une décision dénoncée par le député de Bocaranga 3, Martin Ziguélé, président du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC).
Coup dur pour la population de Bocaranga. La liesse populaire exprimée à l’arrivée des forces de défense à Bocaranga, s’est aussitôt transformée en une psychose généralisée.
Selon Martin Ziguélé, député de Bocaranga 3 et président du MLPC, le leader de 3R a « exigé le départ des FACA de la ville qui à notre grande surprise à 16 heures ont quitté. Imaginez l’état de la population !« , s’est-il exclamé.
« Nous avons appris que Sidiki a exigé que si les FACA doivent venir à Bocaranga, il faut qu’il donne son autorisation. Si l’Etat centrafricain doit demander à Sidiki une autorisation pour déployer les FACA, est-ce qu’il est une autorité légitime ? C’est inacceptable !« , a expliqué Martin Ziguélé.
Pour contraindre les soldats à quitter la ville, « les éléments de Sidiki à bord de trois véhicules BG75 bien armés sont venus bloqués le croisement sur l’axe Bocaranga-Bouar. D’autres sont passés par la route qui mène à la frontière camerounaise et sont revenus prendre Bocaranga en étau« . Du coup, les éléments des Forces Armées Centrafricaines déployées à Bocaranga n’ont pas pu remplir leur mission, celle d’assurer la défense des personnes et des biens.
Le député de Bocaranga 3 a estimé que l’Etat est dans la dynamique du redéploiement de son autorité sur l’ensemble du territoire. Seulement, Sidiki s’y est farouchement opposé aux efforts menés pour ramener la paix dans le pays.
« Le gouvernement a dépêché une section des FACA à Bocaranga. Les soldats sont arrivés mardi 4 novembre dans la ville vers 9h 30mn en provenance de Bouar« , sous un applaudissement de la population selon Martin Ziguélé.
Depuis le mois de novembre 2018, les rebelles de 3R ont investi plusieurs localités autour de Bocaranga. Les mobiles de ces agissements ne sont pas clarifiés. Pour Martin Ziguélé » ils se sont installés comme des peaux de panthère dans tout le nord-ouest de l’Ouham-Péndé« .
En décembre 2017, le chef de guerre Sidiki et ses éléments de 3R avaient été chassés de Bocaranga par la force de la Minusca.