La ville de Ippy dans la Ouaka est plongée dans l’impasse depuis 3 jours. Mercredi 5 novembre, le site des déplacés du bloc 6 de l’église Catholique a été totalement mis à feu par des hommes armés du chef de guerre Ali Darassa.
« Les rebelles se sont concertés mercredi matin, deux chefs de quartier les ont même incités à brûler le site des déplacés. Selon eux, comme ces déplacés s’entêtent d’y rester, il faut tout brûler », a témoigné un habitant joint au téléphone par Radio Ndékè luka.
« Ils ont commencé à mettre le feu sur toutes les huttes qui se trouvent sur le site vers 10h. Actuellement, nous sommes dans la cachette et il n y a personne sur le site », a expliqué le même témoin.
Les habitants sont dans la panique générale. Certains ont regagné leur maison, d’autres sont restés en brousse.
Il est difficile pour l’instant de donner un bilan précis de ces violences. Toutefois, certains témoins parlent de la « destruction complète du bloc 6 du site des déplacés de la Mission Catholique. Des cas de pillages sont aussi enregistrés dont l’école privée des sœurs entièrement détruites ».
Selon le bilan d’une source locale, « trois cas de décès sont enregistrés » dont un aveugle qui n’a pas pu s’échapper.
Selon certaines sources sur place, actuellement la ville est sous le contrôle des rebelles. Ces derniers se promènent librement avec leurs armes entre les mains, malgré la présence du contingent mauritanien de la Minusca dans la ville, d’après les sources locales.
Mercredi matin, la Minusca par la voix de son porte parole Vladimir Montéiro, a promis « user de la force » contre les groupes armés en cas d’un nouveau débordement, pourtant la population se dit « abandonnée à elle-même jusque-là ».