Les discussions se poursuivent entre les pays développés et sous développés autour du financement du Fonds Vert Climat en marge du Cop 24 à Katowice en Pologne. Les pays du sud (pays en voie de développement) tablent sur des engagements concrets des pays (nord) pollueurs alors que les pays développés ne parviennent pas encore à dégager 100 milliards de dollars américains pour financer la réduction du gaz à effet de serre.
Depuis la journée de l’Afrique célébrée en marge du sommet, le G77 a affiché ses positions pour les négociations en cours à Katowice. « Pas question de quitter ces pourparlers sans les engagements concrets sur les questions de financement du fonds vert climat » c’est la position exprimée des pays sous développés.
Le Fonds de financement de réduction de gaz à effet de serre a été créé à Copenhague en 2009. Il prévoit la contribution des pays développés et principaux pollueurs à hauteur de 100 milliards de dollars américain à compter de 2020. Ce fonds vise aussi les projets d’adaptation actés dans les contributions déterminées nationales de chaque pays.
Ces discussions cachent mal les profonds désaccords. « Il y a 60% de décisions qui sont en train d’être finalisées. On n’avance pas vite, je pense techniquement, il n’y a pas de consensus. Je crains qu’on puisse prendre des décisions politiques sur le sujet sans que les experts techniques aient donnés une sorte de feu-vert en disant voila, cela a été adopté scientifiquement et techniquement. Ces décisions politiques, on le veut bien mais l’idéal c’est qu’il y ait moins de sujets sur la table de nos ministres pour prendre des décisions politiques » a indiqué Michel Ndjatana, expert en environnement à la Commission d’Afrique Centrale (COMIFAC).
Cela fait 10 ans que la question de financement est au centre des débats entre les pays développés et les pays en voie de développement. En 2017, le secrétaire général du Fonds Vert Climat avait fait des mis-au-points rappelant que son organisation ne parvenait pas à dépenser ces fonds faute de projets viables garantissant une gestion durable.
En réponse le G77 avait critiqué les critères d’éligibilité du mécanisme. Les défenseurs de l’environnement ont marché ce 8 décembre à Katowice en attendant les grandes discussions du 10 décembre.