Trois ans après l’élan d’optimisme des accords arrachés à Paris en France lors de la Cop 21, c’est un coup de froid et une impression de vide qui prédomine à Katowice en Pologne. Les ONG et les officiels ne s’en cachent pas, l’élan semble brisé. Vide politique, vide de leadership après le retrait des Etats-Unis il y a deux ans.
Le choix d’organiser la Cop 24 à Katowice, bassin minier important pour les usines à charbon très polluante, est perçue comme une provocation. Certains ont pensé boycotter les rencontres.
La Cop 23 s’était clôturée en année 2017 sur un bout d’inachevé avec le sentiment d’avoir reculé malgré quelques mesures budgétaires annoncées. L’enjeu est de taille. Il s’agit de mettre en oeuvre les accords de Paris qui doivent s’appliquer dès 2020, à savoir les engagements pris par chaque pays de réduire ses émissions de gaz à effets de serre et les mesures d’adaptation pour les populations.
L’urgence climatique n’a pourtant été aussi jamais médiatisée. Le dernier rapport du GEC, publié en octobre 2018 tire la sonnette d’alarme sur l’état de notre planète. Le scénario du réchauffement contenu à 2 degré Celsius semble peu plausible à moins de changer radicalement les politiques et les comportements.
L’hémisphère nord a connu de grosses inondations, des sècheresses sans précédant qui ont provoqué des incendies de forêts dévastateurs. En République Centrafricaine, des inondations ont aussi provoqué près d’un millier de victimes et d’importants dégâts.