Avoir de l’eau au robinet ou à la pompe ces derniers temps à Bangui devient un parcours de combattant. Hommes, Femmes et enfants, c’est tout le ménage qui doit se mobiliser de bonne heure pour chercher de l’eau.

Cette situation à l’allure d’une campagne quotidienne d’accès à l’eau peut s’avérer parfois infructueuse pour certains qui après 5 heures de queue ne parviennent pas à en avoir.

Certains sont obligés de s’approvisionner en eau de puits chez leurs voisins. Personne ne sait si ce puits est traité ou pas, mais l’idéal pour les ménages est d’avoir de l’eau. Gobongo, un des quartiers nord de Bangui n’est pas épargné de ce phénomène.   » C’est indescriptible le problème que nous avons ici. pour avoir de l’eau, il faut quitter la maison à 23h pour espérer en avoir à 5h. En tant que chef de ménage je suis obligé d’accompagner ma femme et les enfants à faire le rang et je vous avoue que ce n’est pas du tout facile  » a expliqué Georges Dimanche, un habitant.

La rareté d’eau fournie par la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA) contraint les ménages à se rabattre sur les forages et les puits. Mais là encore, la demande est forte au point que les premiers occupants prennent déjà d’assaut ces points d’eau avec des filles qui se bousculent. Ce problème dévient récurent et Georges Dimanche de lâcher,  « on est obligé de supporter ».

Cette pénurie est source de tension entre les demandeurs. Régis Caleb Passimba gestionnaire d’un puits explique. « Les bagarres ne manquent pas ici, tellement qu’ils sont nombreux, ils se bousculent car attendre est synonyme de perte de temps« . Chaque ménage pour atteindre les puits doit cotiser 50 Fcfa le mois,  » a-t-il fait savoir.

La rareté d’eau impacte le budget de certains ménages qui doivent payer par bidon, les jeunes fournisseurs d’eau qui les livrent à domicile. La (Sodeca) qualifie de sérieux le problème et le justifie par les pannes techniques survenus sur ses installations depuis le 10 décembre 2018.

L’accès à l’eau est l’un des objectif du développement durable (ODD)   auxquels la RCA a souscrit. Les difficultés d’accès à l’eau potable sont la cause de plusieurs maladies diarrhéiques.