Le Conseil National de Médiation (CNM) veut obtenir de l’opposition démocratique qu’elle revienne sur sa décision de ne pas participer au deuxième tour des élections législatives en Centrafrique. Le Médiateur de la République, Mgr Pomodimo, veut organiser à cet effet une rencontre entre les leaders de l’opposition et ceux de la majorité présidentielle pour nouer un dialogue entre les deux entités. Pour ce faire, il a réuni ce vendredi 18 février 2011, les responsables du Collectif des Forces du Changement (CFC), en présence du ministre de l’administration du territoire.
Les représentants du CFC ont posé des conditions préalables à tout début de négociation et de dialogue. Par la voix de son porte parole Nicolas Tiangaye, il « exige la libération d’Apollinaire Mbesso, candidat aux législatives du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC) à Dédé-Mokouba (ouest) arrêté le 31 janvier à Berberati (ouest) et accusé injustement de fraudes, la cessation de poursuite à l’encontre du Maître Blaise Fleury Hotto, suite à sa démission de la CEI, la levée d’interdiction de sortie et le lynchage médiatique dont il fait objet ».
Pour Monseigneur Paulin POMODIMO, Médiateur de la République qui se réserve de toutes déclarations, « une promesse de faire le tour de toute la classe politique centrafricaine est en vue pour tenter de faire table rase de cette situation qui risque de porter un coup dur au processus électorale en cours ».
Le point de divergence de cette mésentente part de la victoire dès le 1er tour des élections groupées du 23 janvier du président sortant François Bozizé avec 64,37%, et le rejet par la Cour Constitutionnelle du recours en annulation de ces élections déposé par les Candidats malheureux, Ange Félix Patassé ex-chef d’Etat, candidat indépendant, Martin Ziguélé du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et Emile Gros Nakombo du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC).