Près d’une centaine de tentes ont été ravagées ce mardi 18 décembre par un incendie sur le site des déplacés de PK3 de Bria, non loin de la base de la Minusca. Le drame est survenu aux environs de 11 heures du matin, alors que plusieurs occupants étaient dans leurs activités quotidiennes.
L’incendie qui s’est déclaré peu avant midi a consumé plus de 90 tentes construites en bâches, laissant 350 personnes sans abris. Selon plusieurs occupants interrogés par le correspondant local de Radio Ndeke Luka, la catastrophe est partie d’un feu de ménage allumé par une vieille femme devant sa tente. Des témoignages confirmés par Jean-Pierre Guerekoudou, délégué du Bloc 21 dudit site : « c’est une vieille mère qui a fait un feu pour préparer du café, mon équipe de sensibilisateurs est partie éteindre le feu conformément aux consignes pour la sécurité du site. Mais c’est lorsqu’ils sont partis, qu’elle a encore allumé le feu. C’est ça qui a provoqué l’incendie », a-t-il raconté.
Des consignes fermes pour prévenir l’incendie sur le site
Pour prévenir d’éventuels cas d’incendie sur le site des déplacés de Pk3, les responsables des blocs ont mis en place des dispositifs et des consignes fermes. Il est fait interdiction aux occupants de faire usage du feu entre 8h et 16h, une fourchette considérée comme trop dangereuse, surtout que les gens sont dans leurs activités quotidiennes. Il se trouve que cette mesure n’a pas été observée par la dame mise en cause. « Nous n’avons cessé d’appeler les déplacés au respect des mesures pouvant prévenir de tels cas. A chaque fois que les sensibilisateurs passent, ils les insultent et ne veulent pas les écouter… maintenant le moment est arrivé et c’est tout le monde qui en est victime », a regretté Jean-Pierre Guerekoudou, appelant par la même occasion, au respect des consignes.
L’aide humanitaire ne s’est pas fait attendre
Face à ce drame, l’assistance humanitaire n’a pas tardé. Le HCR et l’ONG Coopi ont remis des bâches, des tapis et des bidons aux victimes. Un acte salué par les sinistrés, même si nombreux d’entre eux, ont perdu plus de biens que l’appui reçu.
Le site du PK3 n’est pas à son premier drame du genre. En octobre et novembre 2018, plusieurs blocs de ce grand camp de fortune ont été détruits par des incendies du même type. Cet espace temporaire de refuge, reste le plus grand de toute la RCA en cette fin d’année 2018. Plus de 60 mille personnes fuyant les violences dans la Haute Kotto et dans une partie de la Ouaka y sont confinées depuis plusieurs mois.