Arrêté le 12 décembre 2018, l’ex coordonnateur des Antibalaka Patrice Edouard Ngaïssona devra attendre la décision de la justice française le 31 décembre prochain pour être situé s’il sera transféré à la Cour Pénale Internationale ou pas.
La justice française soupçonne Patrice Edouard Ngaïssona de détention d’arme de guerre. Une perquisition avait été menée à son domicile à Paris, alors que dans le même temps la procédure de la CPI est venue se greffer à celle enclenchée par la France.
A Bangui, beaucoup se demandent sur les procédures ouvertes par la justice française alors que l’ex coordonnateur des Antibalaka a été arrêté sur mandat d’arrêt de la CPI.
L’avocat du suspect Patrice Edouard Ngaïssona Me Timoléon Kokongo se félicite de cette procédure d’extradition étudié par le juge d’instruction de Paris. Selon lui, le suspens va durer deux semaines en attendant la décision qui sera rendue. Il explique aussi que « lorsque la décision sera définitive c’est à ce moment que Patrice Edouard Ngaïssona sera transféré vers la CPI » ajoute qu’il n’est pas exclu pour la défense de faire appel de la décision attendue.
Patrice Edouard Ngaïssona est soupçonné d’être pénalement responsable de crime de guerre, crime contre l’humanité, crime de génocide et enrôlement des enfants soldats. Ces faits reprochés à Patrice Edouard Ngaïssona sont similaires à ce dont Alfred Yékatom Romboh est poursuivi depuis son arrestation le 29 octobre et son transfèrement à la Haye le 17 novembre 2018.
Pendant ce temps, la défense s’organise tant à Bangui qu’à Paris. Selon Me Timoléon Kokongo, son client n’est pas un Commandant de Zone mais quelqu’un qui a un rôle politique visant à aider à aller vers la paix. En attendant, la suite judiciaire dans cette affaire sera connue dans 15 jours.