Les élus de la nation ont appelé à l’annulation pure et simple et à la réorganisation du recrutement au sein de l’armée nationale pour une meilleure représentativité. Une position exprimée ce 26 décembre par leur porte-parole Bernard Dillah à Bangui.
Cet appel est justifié selon les élus par les soupçons de fraudes enregistrées dans le recrutement. Certains jeunes auraient quitté leur localité pour compétir dans les zones qui ne sont pas les leurs. Les soupçons qui ont contraint les organisateurs à évoquer l’annulation partielle du recrutement. Par cette demande, les députés insistent sur la réorganisation du recrutement tout en tenant compte de l’équilibre régional.
Le gouvernement avait lancé en aout le processus d’enrôlement dans la grande muette de 1023 jeunes. Après les épreuves physiques en novembre, les candidats recalés ont boudé et ténu en échec les épreuves écrites du 18 novembre 2018.
Dans sa réponse aux parlementaires, Marie Noël Koyara ministre de la Défense a tablé sur l’implication de la Minusca pour plus de transparence dans l’enrôlement. « Au départ nos partenaires pensaient qu’ils n’avaient un rôle de premier plan dans le processus. Mais avec les discussions, ils s’impliquent davantage » a-t-elle indiqué avant d’annoncer la suspension du processus. « Sur instruction du chef de l’Etat, nous avons décidé la suspension en vue de prendre toutes les dispositions nécessaires« .
L’accroissement de la taille de l’armée après la crise est l’un des objectifs poursuivis par la loi de programmation militaire adoptée le 20 décembre à l’Assemblée nationale. L’échec dans l’organisation d’enrôlement dans l’armée était à la base d’une tension qui avait secoué Bangui en aout 2012.