La situation humanitaire à Bria, chef lieu de la Haute Kotto au nord est du pays est inquiétante ces derniers temps et risque de s’aggraver si rien n’est fait. Les déplacés de cette zone minière contrôlée par les hommes armés doivent leur salut aux petites rations alimentaires distribuées par le Programme Alimentaire Mondial (PAM).
A cela s’ajoute l’insécurité grandissante dans la région liée aux activités des groupes armés nationaux (FPRC-Antibalaka), et internationaux (LRA) empêchant la libre circulation des personnes et des biens, mais aussi une véritable résilience de la population affectée par le conflit.
Conséquences, la population déplacée ne mange pas à sa faim, confinée sur le plus grand site des déplacés que compte le pays. Les habitants de Bria joint par Radio Ndeke Luka brossent une situation alarmante. « Difficile ici d’aller au champ, dans la brousse, car cela représente pour nous les jeunes un risque majeur de s’exposer aux groupes armés. Il n’est pas possible d’aller au delà de 5 km. Seules les femmes osent aller plus loin, car c’est moins risqué pour elles » a déploré un des habitants.
« Le risque d’une catastrophe humanitaire sans précédent n’est pas à écarter« , c’est ce qu’a rapporté une source humanitaire. Ceci dans un contexte où les groupes armés attendent les pourparlers avec le gouvernement sous l’égide de l’Union Africaine.