Nicolas Nganzé Doukou secrétaire technique du plan de consolidation de la paix en Centrafrique (RCPCA) a quitté ses fonctions après un an et quelques mois à la tête de cette structure. Les motivations de sa démission ne sont pas connues. Mais d’ores et déjà, d’aucuns voient en sa démission l’échec du plan de la consolidation de la paix.
Pour relever la République Centrafricaine après la crise, le gouvernement a présenté un plan dit de consolidation de la paix aux partenaires bi et multilatéraux à Bruxelles en novembre 2016. Nicolas Nganzé Doukou, cadre des finances a été recruté en 2017 pour porter la mobilisation des ressources promises par les bailleurs.
Dans une brève présentation de l’évolution du RCPCA devant les parlementaires fin décembre 2018, il a signifié une mobilisation de 54% des promesses déjà couvertes par le plan de consolidation de la paix. Sa démission moins de deux semaines après est une surprise générale pour les observateurs.
Cette démission fait réagir l’opposition démocratique qui voit en cela l’échec de la politique du gouvernement. « Le RCPCA vise à ramener la sécurité, aujourd’hui, les groupes armés se développent tous les 6 mois et on en a 15 même 16. La démission du secrétaire technique du RCPCA ne rassure pas » a réagi Anicet Georges Dologuélé dans un post sur sa page facebook.
Le gouvernement n’a pas encore réagit à cette démission. Ses ex-collaborateurs contactés par Radio Ndeke Luka n’ont pas souhaité parler du motif de cette démission mais se sont contentés d’affirmer que « dans son contrat, il est clairement établi que l’une ou l’autre partie peut rompre le contrat » a expliqué une source proche du dossier.
Seulement, Nicolas Nganzé Doukou n’est pas à sa première démission. Sous le régime de François Bozizé, l’homme a claqué la porte du gouvernement suite à des incompréhensions pour travailler à la BAD au Mali. Homme de rigueur et d’intégrité, sa démission pourrait avoir un écho sur la mobilisation du gap de ressources.
Le RCPCA est deja mis en oeuvre dans plusieurs localités et permet d’ores et deja une légère amélioration de la situation économique du pays qui passe d’une croissance économique de -35 pendant la crise à une prévision de croissance entre 4 à 5%.