Quelques mois après la conclusion du panel des experts de l’Union Africaine sur les points de revendication des groupes armés, les facilitateurs de l’Union africaine et de l’ONU arrivés ce 8 janvier à Bangui poursuivent les discussions avec les parties prenantes à ce dialogue en préparation.
Cette mission est conduite par Smaïl Chergui, Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine et Jean Pierre Lacroix Sous secrétaire général de l’ONU en charge des Opérations de paix. Cette mission de trois jours intervient au moment où les groupes armés mènent des attaques contre la population civile occasionnant un fort besoin d’assistance humanitaire.
Premier fait majeur dans ces pourparlers, c’est l’implication des pays voisins de la RCA dans le processus de paix, à en croire Smaïl Chergui « Je crois que notre première action en 2019 est de nous retrouver ensemble dans cette capitale avec les ministres de la région, les voisins pour essayer de donner une impulsion décisive de l’initiative africaine » a-t-il annoncé.
Cependant, le chef de l’Etat qui après discussions avec les forces vives de la nation n’a pas caché son adhésion à ce dialogue placé sous les auspices de l’Union Africaine. L’Union Africaine qui a fait un travail préliminaire avec les groupes armés avait remis en septembre 2018 au gouvernement les revendication des groupes armés d’environs 104 points parmi lesquels le partage du pouvoir.
Ce dialogue a suscité beaucoup de controverse avec la demande d’une partie de la classe politique et la société civile de se voir impliquer alors que le schéma initial préféré par Faustin Archange Touadera est de discuter qu’avec les groupes armés responsables des violences sur la population.
Une rencontre entre le président de la République et cette délégation est attendue à la fin de journée et devra permettre d’avoir une idée sur les précisions, les entités et l’agenda des pourparlers pouvant déboucher sur un accord.