A quelques jour du délibéré du Conseil de Sécurité sur la levée totale ou non de l’embargo sur les armes à destination de la République Centrafricaine, des voix s’élèvent pour demander à l’ONU la levée totale de cette sanction. Plusieurs organisations nationales sont montées au créneau ce 25 janvier à Bangui.
Ces organisations projettent une série de manifestations dans les 8 arrondissements de Bangui pour faire entendre leurs voix. « Non à la reconduction de cet embargo ! Reconduire l’embargo signifie la dispersion du peuple par un loup ravisseur » a lancé Brigitte Andara, maire de la commune du 4e arrondissement de Bangui.
Les Banguissois ne sont pas rassurés du rapport du Comité de Sanction de l’ONU en prélude à la décision du Conseil de Sécurité. Il ne comprennent pas pourquoi après l’entrainement des FACA par les forces de l’Europe, mais aussi par les russes autorisés par le Conseil de Sécurité qu’on continue de maintenir l’embargo sur les armes, à l’exemple de Cédric étudiant à l’université de Bangui. » C’est incompréhensible ! Franchement on ne comprend pas les raisons objectives du maintien de l’embargo, ça fait pas sérieux » S’est-il exclamé.
Fin 2018, Dr Dominique Désiré Erenon enseignant chercheur et Constitutionnaliste à l’Université de Bangui a interpellé le Conseil de Sécurité sur la caducité de l’embargo qui ne sied plus au contexte actuel du pays. Une démarche que partage les organisations de la société civile, les institutions de la République, lesquelles ont appelé à l’unanimité à la levée de l’embargo en décembre 2018.
Plusieurs bataillons sont déjà certifiés conformément aux résolutions de l’ONU. Ces bataillons sont dépourvus des moyens de protection dans un contexte où les groupes armés contrôlent une importante partie du territoire et se dotent en armement sans s’inquiéter.