Le coordonnateur des Antibalaka soupçonné pour crime de guerre et crime contre l’humanité a comparu pour la première fois ce 25 janvier devant la chambre préliminaire II de la CPI. Représenté par son Conseil Me Eric Plouvier, cette audience vise à vérifier son identité, s’assurer s’il est informé des charges qui pèsent sur lui et la langue utilisée pour sa défense.
Patrice Edouard Ngaïssona plaide non coupable des crimes qui lui sont reprochés et s’est toujours présenté comme celui dont son intervention a permis à la RCA de retrouver le chemin de la paix. Son transfert à la Haye est intervenu 24h avant l’ouverture du dialogue inter-centrafricain à Khartoum au Soudan le 24 janvier. Les Antibalaka ont brandi comme préalable sa libération avant de revenir à la table de négociations à Khartoum peu avant de revenir au bon sentiment.
Le suspect devra alors attendre plus de cinq mois à la Haye pour l’audience de confirmation de charges. Patrice Edouard Ngaïssona a été arrêté le 12 décembre 2018 à Paris. Le juge français a autorisé sa remise à la CPI début janvier avant d’être transféré ce 23 janvier 2019.
Patrice Edouard Ngaïssona est le deuxième suspect Antibalaka visé et arrêté par la CPI après Alfred Yékatom Romboh.