Le Gouvernement les groupes armés se sont mis d’accord ce samedi 2 février sur les points de divergence qui ont entrainé la trêve notamment l’amnistie et le partage de pouvoir. Le document va être signé entre les deux dans la capitale centrafricaine, Bangui.
A la reprise des discussions ce samedi après-midi à Khartoum au Soudan après 48 heures de trêve, le Gouvernement et les 14 groupes armés se sont mis d’accorde sur les points considérés comme divergeant. Les groupes armés ont posé comme préalable l’amnistie et un Gouvernement de sortie de crise avec un Premier ministre issu de leur rang.
Dans la matinée de ce 2 février, les représentants des 14 groupes armés ont échangé avec les facilitateurs de l’Union Africaine et de l’ONU. Selon des indiscrétions, ce rendez-vous a permis de trouver un compris entre les deux parties. Au cas où ce consensus s’avérait le partage du pouvoir et l’amnistie, au cœur des échanges, seraient pris en compte dans le document final.
« Cet accord n’a de sens que demain su tout et chacun, simples fonctionnaires de l’Etat, membres du secteur privé, femmes, hommes, tous contribuons à sa mise en oeuvre. La mise en oeuvre commence le vivre ensemble, le respect mutuel, la promotion des valeurs africaines« , a indiqué Ismaël Shergui, commissaire de Paix et de Sécurité à l’Union Africaine.
Selon des sources proches des participants à ces pourparlers de sortie de crise en Centrafrique, toutes les recommandations issues des échanges seront compilées dans un document en vue d’un accord pour le retour à la normale sur l’ensemble du territoire national. La signature de l’accord final du document aura lieu à Bangui, la capitale centrafricaine.
La délégation gouvernementale, conduite par Firmin Grébada, Ministre d’Etat et Directeur de Cabinet à Présidence de la République, se réjouit de cette décision.
« Grâce à Dieu, nous nous sommes entendus sur l’ensemble des questions qu’ils avaient posé au Président de la République. Le projet d’accord de paix et de réconciliation nationale est prêt. Nous avons eu un échange de compris sur les questions essentielles grâce à l’action de la facilitation. Nous sommes heureux d’avoir aboutis à ces résultats que nous devons tous salués« .
C’est une victoire pour le peuple Centrafricain, a déclaré les chefs rebelles. Abakar Sabone, conseiller politique et porte-parole du FPRC pour la circonstance.
« Le peuple a trop souffert. Nous avons mis en place les considérations de la population avant celles politiques. C’est ce qui nous a amené à un compromis politique« , a-t-il indiqué.
La signature définitive de cet accord se fera dans les jours à venir à Bangui, capitale centrafricaine. Ce processus de négociation a été défini par la feuille de route de l’initiative africaine pour la paix en Centrafrique depuis juillet 2017.