Dans plusieurs établissements du fondamental 1 et 2 dans la capitale centrafricaine, plusieurs latrines sont mal entretenues. Elles présentent un risque potentiel pour la santé des enseignants, des enseignés et des habitants des quartiers environnant.
Des milliers d’écoliers inscrits à Bégoua n’ont aucune leçon à retenir de l’hygiène des latrines. Les déchets laissés depuis plusieurs mois par les mineurs et les adultes des parages dégagent une odeur nauséabonde. 13 latrines pour élèves, réparties en 3 blocs, construites et réhabilitées par l’ONG OXFAM, sont laissées pour compte. Mêmes les toilettes réservées aux cadres du secteur scolaire sont saturés de toiles d’araignée et d’excréments de chauves souris.
« Ici à Bégoua, il y a des drogués qui viennent se soulager à côté et même dans les salles de classe C’est gênant !« , a expliqué Sonia, enseignante dans cette école.
« Les seuls usagers de ces latrines ne sont pas seulement les élèves, mais c’est aussi tous ceux qui passent. Car, la devanture de l’école est transformée en une gare routière. Ceux qui sont là et dans le besoin, ils viennent à l’école. Il est question de faire un programme pour le travail de nettoyage« , a expliqué Gilbert Bézim, doyen des directeurs de l’école Bégoua.
Au lycée de Gobongo, certaines latrines sont hermétiquement fermées. Elles sont hors-état d’usage. « C’est sale ! De nombreuses personnes déposent les selles sur le plancher« , s’est plaint Gémima, élève en classe de 4ème. Même les WC réservés aux responsables et enseignants sont très salles. Jean Claude Gazanguinza, proviseur du Lycée de Gobongo.
« Au cours de la saison pluvieuse, nous avons constaté que l’eau ne remontait pas. Nous avons demandé à la Minusca de nous le réparer. Mais jusqu’à ce jour rien n’a été fait. Le château d’eau n’est pas opérationnel puisque qu’il est inachevé » a déploré Jean Claude Gazanguinza.
Cette situation d’insalubrité dans les toilettes est presque similaire dans toutes les écoles publiques du fondamental 1 et 2 de Bangui. Selon certains parents, construire des latrines dans les établissements scolaires publics, c’est des investissements à perte car il n’existe aucun mécanisme de suivi pour l’entretien de ces lieux d’aisance.