Le Comité International de la Croix Rouge (CICR) a ouvert le 4 février 2019 à Bangui, une session d’échanges sur les derniers développements du Droit Humanitaire International (DHI) conformément à son mandat. Cette session de trois jours regroupant les magistrats des juridictions civiles et militaires visent à inciter au respect du DHI et aux mesures pénales en cas de violation.
Le Droit Humanitaire International est dynamique, le CICR qui a le mandat de veiller sur son application entend renforcer les capacités des praticiens du droit en tenant compte des évolutions. Cette session d’échange et de renforcement de capacité s’inscrit dans un contexte de violation récurrente du Droit Humanitaire International caractérisée par les exactions perpétrées à l’endroit de plusieurs organisations humanitaires dans le pays.
Par cette session, la représentante du CICR en Centrafrique escompte le renforcement de l’appareil judiciaire dans la quête du respect de ce droit. « Tout le secteur judiciaire a un rôle important à jouer dans la promotion du Droit Humanitaire International mais aussi de son respect. Et le secteur judiciaire est appelé à mettre des mesures en place pour que ce droit soit respecté et appliqué et en cas du non respect que des mesures soient prises » a indiqué Valérie Petitpierre.
Saluée par le gouvernement, le CICR voit en cette session une valeur ajoutée. « Le Droit Humanitaire International est un droit complexe et je pense que c’est toujours nécessaire d’organiser des formations même si c’était des choses qui ont été déjà dites. Certains magistrats ont déjà suivi cette formation, d’autres peut-être moins. L’idée est de rafraichir les connaissances et d’ajouter les nouvelles connaissances à la lumière des derniers développements » a ajouté Valérie Petitpierre représentante du CICR.
Le code pénal et de procédure pénale de la République Centrafricaine prévoient et punis les violations du droit Humanitaire international. Mais il est pertinent pour le CICR d’engager les discussions sur la question. « Comme on le sait, des procédures sont en cour devant les juridictions pénales qu’elles soient nationales ou internationales, mais je pense que c’est important pour que le CICR et les magistrats puissent en discuter« . a-t-elle conclu.