Les conducteurs des taxis-motos sont fréquemment dépossédés de leurs engins à deux roues sur la passerelle qui longe le pont Sapéké reliant les 2ème et 6ème arrondissements. Lundi 4 février, l’un d’entre eux a vu sa moto emportée sur ce pont.
Les faits sont répétitifs en cet endroit complètement plongé dans l’obscurité depuis toujours. Ces vols souvent à main armée se font généralement entre zéro heure et 2 heures du matin, à en croire l’entourage. Selon certaines victimes, les agresseurs viennent généralement d’autres secteurs et se font passer pour des clients transportés sur ces motos-taxis. Arrivés dans les environs du pont Sapéké, ces clients malfaiteurs bousculent ou agressent le conducteur et emportent la moto.
« Effectivement, il y a beaucoup de braquage sur le pont. Il est difficile de prendre une moto et d’indiquer au conducteur le pont de Sapéké. Nous demandons au Gouvernement de prendre ses responsabilités« , s’est plaint un habitant du secteur.
Alertée, la police compte intensifier ses actions pour pouvoir neutraliser les auteurs de ces actes. Sim Joaki Danigoumandji, directeur de la Compagnie Nationale de Sécurité (CNS).
« Une mesure a été déjà prise par les autorités. Trop, c’est trop, nous allons mettre en place des stratégies. La nuit, nous allons circuler et il y aura des éléments en civil qui vont être dans les parages pour pouvoir mettre terme à cette pratique« , a prévenu l’officier de police expliquant que les conducteurs de motos-taxis sont « exacerbés« .
Près d’une dizaine de personnes ont déjà perdu la vie à Bangui en ce début d’année dans des scènes de braquages de motocyclettes.
Certains jeunes gens, interrogés, justifient la recrudescence de ces braquages de taxis-motos par le manque d’emploi. Ils sollicitent du Gouvernement la création d’emploi en faveur des jeunes afin de réduire voire mettre un terme à cette pratique.