La crise politico-militaire qui a sévit en Centrafrique a laissé des stigmates sur le plan scolaire à Paoua. 111 orphelins inscrits à l‘école sous préfectorale éprouvent de sérieuses difficultés pour suivre le programme pédagogique. Une situation qui interpelle.
Les effets collatéraux de la crise sont ressentis sur le système éducatif au Fondamental 1 et 2 dans la ville de Paoua située à 385 km dans le nord de la République Centrafricaine. Des centaines d’enfants en âge scolaire sont obligés d’abandonner les bancs de l’école faute de soutien.
« La crise qui a secoué la ville de Paoua a occasionné le décès de plusieurs parents. Du coup, l’effectif des orphelins a haussé. Dans mon établissement, j’ai 111 orphelins, c’est vraiment malheureux« , a indiqué Charles Lebrun Gbapou Yabanga, directeur de l’école sous-préfectorale, précisant que ces enfants n’ont personne pour les inscrire et les soutenir.
Soucieux de leur avenir, « certains enfants prennent des initiatives et viennent me voir, je les inscrits et quelque temps après ils ne fréquent plus. Interrogés, ils me font savoir qu’ils n’ont personne pour les soutenir« , a-t-il ajouté.
D’autres problèmes, les responsables en charge de l’éducation dans la région relèvent que plusieurs établissements scolaires dans la sous-préfecture de Paoua manquent d’enseignants qualifiés, de matériel didactique et à certains endroits de structures scolaires adéquates.