Négocié à Khartoum et signé à Bangui le 6 février 2019, le gouvernement inclusif est un engagement des pouvoirs publics. C’est aussi la conséquence directe de la signature d’entente entre le gouvernement et les 14 groupes armés n’est pas toujours connu deux semaines après.
Deux semaines après la signature de l’accord de paix et de réconciliation de Khartoum entre le gouvernement et les groupes armés, le gouvernement inclusif n’est pas toujours connu. Le FPRC boude et appelle à la mise en place du comité de suivi de l’accord.
Si des avancées sont enregistrées dans la mise en oeuvre de l’accord en son article 11 à savoir la création de la Commission inclusive, le gouvernement dit inclusif prévu par l’article 21 tarde lui à se mettre en place. L’article 21 de cet Accord stipule que » Le président de la République chef de l’Etat, s’engage à mettre en place immédiatement après la signature du présent Accord un gouvernement inclusif « .
Le retard enregistré dans l’application de cette disposition n’est pas du gout du FPRC. Dans un communiqué de presse du 17 février, ces leaders appellent au respect et à un mécanisme de suivi, invitant les acteurs à bannir les vielles pratiques destructives et à cultiver la paix afin de faciliter l’application progressive de l’accord de Khartoum ».
Le FPRC demande aux garants de l’accord de Khartoum de mettre le jalon pour relancer la mise en œuvre effective du comité de suivi prévu dans la disposition VI article 30 afin de concrétiser l’accord ». Selon le communiqué.
Pour formaliser l’article 21, le premier ministre Mathieu Sarandji devrait d’abord remettre sa démission et celui de son gouvernement au chef de l’Etat. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui et l’opposition s’en mêle. Me Nicolas Tiangaye, président de la Convention Républicaine du progrès social (CRPS) a indiqué à Radio Ndeke Luka que le retard dans la nomination du gouvernement inclusif constitue d’ores et déjà une violation de l’accord.
Les autorités de Bangui n’ont pas souhaité se prononcer sur les allégations selon lesquelles Simplices Mathieu Sarandji bloquerait à lui seul l’accord de Khartoum en refusant de démissionner. Le président de la République multiplie de son côté les contacts. La semaine dernière, il a consulté les sages de la Cour Constitutionnelle à accompagner l’accord de paix paraphé à Khartoum et signé à Bangui par toutes les parties.