Les multiples accords locaux de paix signés entre les groupes armés ont encore volé en éclat dans la Basse Kotto, principalement au village Boulangba. De nouveaux affrontements ont opposé le 7 et le 9 mars les éléments et de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) à ceux des Autodéfenses. On compte au moins 6 morts et 5 blessés ainsi que de nombreux dégâts matériels.
L’histoire remonte au 3 mars 2019. Des éléments d’autodéfense basés à Boulangba ont saisi l’arme du Commandant adjoint de l’UPC de Mobaye de retour d’une mission. Le 7 mars, ces mêmes éléments d’autodéfense ont dépouillé un commerçant qui partait pour Mobaye. Malgré les tentatives de négociation des autorités politiques et surtout du président du Comité des Acteurs de la Paix, Pasteur François Sambo, la situation s’est dégénérée.
Le bilan non encore officiel fait état de 5 morts et de 2 blessés côté Autodéfense et d’un mort et 3 blessés côté UPC. Des maisons sont incendiées dans les villages Boulangba et Kandia pendant les affrontements des 7 et 9 mars. Le dégât matériel est important. Les populations paniquées ont trouvé refuge en brousse ou ailleurs. Cette nouvelle vague d’explosion de violence met les autorités politiques et administratives ainsi que les Acteurs de la Paix dans l’embarras.
Selon le Sous préfet de Mobaye, Bienvenu Cyrille Komabaya, seule la présence de la Force Mixte de Sécurité envisagée par l’Accord de Khartoum pourrait faire baisser la tension et consolider la paix dans la région.