Des jeunes diplômés centrafricains ont organisé « l’acte 2″de leur mouvement de protestation contre la nomination des rebelles dans le gouvernement, ce lundi 18 mars devant le siège de l’Assemblée Nationale après celui la Primature. Ils ont déposé leurs parchemins pour dénoncer la nomination de ceux qu’ils qualifient de « tueurs du peuple » dans le gouvernement de Firmin Ngrébada.
Ces jeunes ont transporté leurs diplômes dans une brouette et les ont déposé devant le palais du peuple à Bangui. Deuxième acte de revendication pour questionner les élus de la nation sur l’utilité du parcours académique aujourd’hui en RCA.
» Nous sommes allés avec les copies de nos diplômes transportées dans une brouette. Nous avons posé la question cette fois-ci à la deuxième institution du pays, l’Assemblée Nationale. Que ferons-nous de nos diplômes lorsque nous assistons aujourd’hui à une sorte de dictature des médiocres qui veulent nous gouverner et qui n’ont pas connu les souffrances de l’école ? » a justifié Huguet Francis Mongombé, président du Conseil National de la Jeunesse Centrafricaine
Pour le président du CNJ, les autorités centrafricaines considèrent « nos diplômes comme des ordures« , insistant que « l’Assemblée Nationale doit nous répondre« .
Ce même groupe de diplômés
avaient restitué leurs copies de diplômes au gouvernement de Firmin Ngrébada le 14 mars en signe de protestation contre l’intégration des groupes armés dans la vie active en leur défaveur.
Ils voulaient à travers leur action, interpeller les gouvernants à prendre leurs responsabilités tout en privilégiant la jeunesse. Les manifestants avaient dénoncé ce qu’ils qualifient de « nomination de récompense aux tueurs du peuple« .