Réunis en Assemblée Générale du 22 au 23 mars 2019 à Bossangoa dans l’Ouham, les cotonculteurs des préfectures de la Kémo, Ouham, Ouham–Péndé et Nana Gribizi réclament de meilleures conditions de production et le paiement de leurs arriérés.
Deux grandes recommandations sont assorties de ce rendez-vous de Bossangoa. Les cotonculteurs exigent la dotation en intrants et engrains. Ils ont également demandé au gouvernement le versement dans un délai raisonable des arriérés qui selon eux, s’élèvent à plus de 754 millions de francs Cfa. Les cotonculteurs disent attendre cette enveloppe pour relancer de filière à partir du mois d’avril 2019.
« L’année dernière les cotonculteurs ont produit sans engrais ni pesticides. Nous demandons au gouvernement de faire des efforts pour nous les fournir dans ce mois d’avril afin de relancer les activités« , a indiqué Francis Mongaï, président de l’Union Nationale des Producteurs de Coton Centrafricain.
« Les arriérées aussi ne font que se multiplier. Nous demandons au gouvernement de les payer aux ayants droit pour leur faciliter les prochaines cultures« , a-t-il ajouté.
Le ministre du Développement du monde Rural, Honoré Féïzouré qui a pris part à cette Assemblée Générale, rassure que le gouvernement est préoccupé par les revendications des producteurs. Il informe que des efforts sont en train d’être consentis pour leur dotation en kits y compris le paiement des arriérés.
« C’était un milliard quatre cent, le gouvernement a déjà réglé un milliard cent. Le deuxième type d’arriérées est lié au déséquilibre financier. Le prix de revient est 1.100 f Cfa le kilogramme alors qu’on vend à l’extérieur à 700 F Cfa » a expliqué le ministre Féïzouré rassurant toutefois que ces fonds « vont être payés en fonction de la situation que le pays traverse« .