29 mars 1959 – 29 mars 2019, voilà 60 ans jour pour jour que Barthélémy Boganda n’est plus des nôtres. Mais ses idéaux restent un élément fédérateur pour toute la République et un point majeur pour la réconciliation du peuple centrafricain. Un parcours politique marqué par des faits. Analyse de Radio Ndeke Luka
Prêtre, puis homme politique par la suite, Barthélémy Boganda incarne le symbole immortel de la République Centrafricaine. Premier Maire de l’Oubangui-Chari et premier député de l’Afrique Equatoriale Française (AEF), l’homme avait un sens de lutte axée sur la libération de l’homme noir.
Ses actions étaient celles d’une victime qui ne supportait pas les violations des droits humains et l’oppression coloniale de l’époque.
Son intelligence et son sens de responsabilité ont constitué pour lui un ensemble de valeurs non négligeables. Sa philosophie est déclinée en cinq verbes : Nourrir, Vêtir, Instruire, Soigner et Loger. Une politique progressiste qui restera dans la mémoire collective même si 60 ans après, il est toujours difficile pour le Centrafricain lambda de concrétiser cette vision dans son quotidien.
Disparu dans des circonstances encore floues, Barthélémy Boganda 60 ans après, reste un personnage emblématique pour la République Centrafricaine en quête de la paix et de la stabilité.
Son économie reste et demeure tributaire de l’aide internationale avec une croissance difficilement à deux chiffres. Barthélémy Boganda a le mérite de laisser à son peuple des valeurs d’Unité, de Dignité et de Travail, devise de la République. Loin de faire le deuil d’un homme ce 29 mars 2019, le 60e anniversaire de sa disparition est l’occasion de réflexion autour de ce que tout le peuple a en partage, la République qui lui est chère.