La marche du Groupement Syndical des Travailleurs de Centrafrique (GSTC) prévue ce lundi 1er avril a été interdite par les forces de l’ordre. Cette manifestation devait permettre aux travailleurs et agents de l’Etat d’exiger du gouvernement l’augmentation de leurs salaires.
Aux premières heures ce lundi, les éléments de la police et de la gendarmerie ont investi la Bourse du Travail, lieu de rassemblement des travailleurs centrafricains. Obligés de se déplacer au stade Omnisport de Bangui, les travailleurs ont été suivis par les forces de sécurité intérieure qui ont du coup empêché l’organisation de cette marche. Les organisateurs et participants à cette manifestation se sont dispersés dans la nature.
« Cette marche n’a pas eu lieu parce que le gouvernement nous en a empêché. Toute une cohorte de force de défense et de sécurité pour investir le lieu, sacré des travailleurs et des retraités qui est la Bourse de Travail, empêchant aux travailleurs d’exprimer leur opinion en violation de la Constitution« , a expliqué Firmin Zoh-Ponguélé, secrétaire général du GSTC.
« Les partisans du Président Touadéra marchent. On interdit aux organisations syndicales de marcher« , qualifiant cette attitude « de la démocratie habillée en dictature« .
Le GSTC regrette que le gouvernement privilégie la voie des armes au dialogue. Il réitère son engagement à contourner cet empêchement de la police. « Nous n’allons pas croiser les bras, nous allons saisir le Bureau International du Travail pour cette entrave à la liberté syndicale. Nous allons saisir le tribunal administratif pour la violation de la liberté de manifester« , a annoncé Firmin Zoh-Ponguélé. Il a promis tout mettre en œuvre pour faire valoir les droits des travailleurs par des marches dans les différents quartiers de la capitale, Bangui.
Il s’agit de la 2ème marche envisagée par le GSTC empêchée par le gouvernement de Firmin Ngrébada.