Un jeune homme d’une vingtaine d’années soupçonné de vol d’une bague d’une valeur de plus d’un million de FCFA, a été battu à sang accompagné des sévices corporels la semaine. La police a procédé à des arrestations et dénonce une justice personnelle.
Ce jeune présumé voleur a été aspergé de sachet auquel ces bourreaux ont mis du feu. Il a eu la vie sauve grâce à l’intervention des personnes de bonne volonté et transféré à l’hôpital où il est mis sous des soins intensifs.
Le lieutenant colonel de police Armel Baraba décrit les circonstances dans lesquelles la police a pu mettre la main les responsables de l’acte. « Ils ont pris un voleur dans leur chambre, ils l’ont ligoté, séquestré et après ils l’ont amené au cimetière de Ndrès pour le tuer. Toujours ligoté, ils lui ont versé le nylon brulé jusqu’au niveau du sexe. Heureusement un compatriote de bonne foi était arrivé sur les lieux et a saisi le directeur de police et une équipe s’est déployée pour sauver la victime » a-t-il expliqué.
Position rejetée par Arnaud Gounebana, propriétaire de la bague qui soutient que la victime a été tabassée par une foule dans le quartier. «Il a été attrapé dans ma chambre en mon absence. A mon retour, j’ai vu qu’il était entrain d’être tabassé. Je l’ai pris et l’ai mis dans le véhicule pour éviter qu’on lui fasse du mal. Etant dans le véhicule, il criait et c’est ainsi que les curieux ont alerté la police » a justifié Arnaud Gounebana.
Devant ce comportement qui frise la justice personnelle la police met en garde pour que cela ne se répète plus. L’action de la police intervient dans un contexte de montée en puissance de la justice populaire et personnelle après la crise.