Les responsables du FPRC de Nourredine Adam de Bria sont accusés d’avoir exigé aux Organisations non gouvernementales (ONG) et aux particuliers de payer les taxes sur tous les véhicules. Cette mesure provoque de tolet au sein de la population.
Cette mesure illégale vise d’abord les chauffeurs des ONG qui sont sommés de verser 20.000 franc Cfa comme taxe sur leurs véhicules et 22.000 francs Cfa pour le renouvèlement du permis de conduire. Un total de 42.000 francs Cfa à payer par conducteur.
Selon des sources locales, cette mesure touche également les particuliers. Les propriétaires des véhicules dont les plaques d’immatriculation ne sont pas renouvelées doivent verser 20.000 francs Cfa. Les petits commerçants et boutiquiers et les moto-taximen ne sont pas épargnés. La population locale impuissante se dit dépassée par cette situation qui selon elle est contraire à l’esprit de l’Accord de Paix et de Réconciliation paraphé à Khartoum et signé le 6 février 2019 à Bangui entre le gouvernement et les leaders des groupes armés.
La Minusca dénonce, quand à elle, cette pratique et rappelle les groupes armés au respect de leurs engagements. « J’espère que les groupes armés ainsi que leurs commandants dans toutes les zones vont respecter les accords et lever ces barrières et ces taxes », explique Souleymane Thioune, coordonnateur des bureaux du terrain de la mission onusienne mentionnant qu’à « Bria, où que vous allez, tout le monde met des barrières ».
Contacté, un des chefs du mouvement armé FPRC à Bria promet réagir ultérieurement. Toutefois selon des sources locales, le FPRC signataire de l’Accord de Paix et de Réconciliation de Khartoum renforce sa position à Bria et ses hommes sont visibles dans la ville avec des tenues neuves.