Malgré les dispositifs mis en place par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour fournir l’eau potable en permanence à l’hôpital Communautaire, les besoins se font toujours sentir. Personnel soignant et parents des malades se plaignent de la manière dont l’eau est distribuée au sein des services.
L’eau arrive au robinet à des heures variées, une situation qui perturbe les agents de santé et les parents des malades. Une infirmière confirme à RNL qu’elle n’a pas pu se laver faute d’eau après avoir passé une nuit de garde. Une autre affirme que dans son service, l’eau coupe à 8 heures pour revenir à 21 voire 22 heures. Les parents des malades indiquent qu’ils reçoivent l’eau d’une manière irrégulière.
« L’eau coule au robinet de 4 à 6 heures. Cela nous permet de faire la lessive. Après 6 heures, nous éprouvons des difficultés à laver les habits des malades« , a expliqué Monique, une accompagnatrice. En tout cas, les horaires varient selon Anne-Marie : « parfois, nous avons l’eau de 6 à 8 heures » mentionnant que « hier par exemple, l’eau est arrivée au robinet à 22 heures« .
Une difficulté reconnue à moitié par Abel Assaye, Directeur de l’hôpital Communautaire. « L’hôpital ne dispose pas d’un château d’eau, mais nous avons pris des dispositions avec le CICR qui nous a installé un blader. Quand la SODECA nous envoie de l’eau, nous faisons des réserves et en cas de coupure nous utilisons. Cela fait que l’hôpital ne manque pas d’eau à 100%« , a indiqué M. Assaye.
Le directeur déplore cependant le comportement de certains parents des malades dans la gestion de l’eau. « Quand il y a l’eau, les accompagnants viennent avec de nombreux habits pour laver au sein de l’hôpital. C’est un manquement« , a regretté Abel Assaye annonçant des mesures de précautions.
« Nous sommes en train de prendre des mesures pour vider les accompagnants qui encombrent« .
Plusieurs mois déjà, Bangui la capitale fait face à un manque criard d’eau potable. Pour palier ce problème la SODECA a mis en place une stratégie d’approvisionnement dans les 3 arrondissements afin de soulager la population, une solution jugée toujours insuffisante.