Le porte-parole du Groupe de Travail de la Société civile (GTSC), Paul Créscent Béninga, mis en examen jeudi 18 avril à la Section des Recherches et d’Investigations (SRI) à été libéré dimanche soir. Sa libération a été comme à son arrestation ordonnée par le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bangui, Eric Didier Tambo.
Accusé d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat pour avoir appelé la population à manifester contre la nomination des chefs rebelles étrangers à de hautes fonctions de l’Etat et à manifester également contre le manque d’eau potable, Paul Créscent Béninga a été libéré dimanche de Pâques, trois jours après que des voix se sont élevées pour l’exiger.
« On s’attendait à mardi pour que l’affaire trouve un dénouement, mais c’est à 21 heures que lui-même m’a appelé pour dire que sur ordre du Procureur Général, la SRI est en train de procéder à sa libération« , a expliqué Gervais Lakosso, coordonnateur du GTSC. Selon ce dernier, « il n’y avait rien de judiciaire contre lui » accusant « C’est un acharnement politique« .
Le Groupe de Travail de la Société Civile se dit plus que déterminé à poursuivre ses actions pour la prise en compte des intérêts des centrafricains. « Nous sommes déterminés plus que jamais comme nous l’avons dit dans notre déclaration du 19 avril. Nos revendications demeurent posées« , a prévenu Mr. Lakosso.
Le GTSC promet de déposer à partir de mardi 23 avril des propositions sur la table du Gouvernement. « Demain, nous allons produire une nouvelle déclaration, qui ne comprendra pas que des revendications mais des propositions à l’endroit du Chef de l’Etat et des autorités du pays« , a précisé le coordonnateur du GTSC.
« Nous avons remarqué après une bonne observation de la société que l’Accord de Khartoum, qui selon nous ne lie que le Gouvernement et les groupes armés pose problème« , a relevé Gervais Lakosso.