La Brigade de la Gendarmerie de Bocaranga dans l’Ouham Péndé au nord de la Centrafrique, en passe de sombrer dans l’oubli. Et pour cause, le sous effectif des éléments, le manque d’équipements ainsi que la dégradation des infrastructures. Le ratio gendarme/population est au déca des attentes. Moins de 10 gendarmes sont en service pour une population de plus de 46 mille habitants.
Dans un bâtiment de 12 mètres sur 6 avec deux compartiments, l’un pour les gendarmes et l’autre pour les détenus, construit depuis l’époque coloniale, est en état de dégradation avancée.
Selon des sources proches de ce service, quand il pleut, la toiture coule. Les gendarmes se voient souvent obliger de se rendre chez les voisins de la brigade pour se mettre à l’abri en cas d’intempérie.
Les mêmes sources indiquent que cette Brigade est tenue par seulement 5 gendarmes pour une population estimée à plus de 46 mille habitants. Elles ne disposent que de 2 motocyclettes et d’un ordinateur récemment offerts par la MINUSCA.
Les moyens logistiques et létaux ne sont pas au beau fixe pour parier à toute éventualité. Cette situation expose les agents aux harcèlements militaires des groupes armés actifs dans la région. En 2018, la brigade a fait objet d’une attaque des éléments de 3R qui l’ont saccagée.
Selon les constats de Radio Ndeke Luka, si l’effectif des gendarmes et les équipements ne sont pas renforcés dans un délai raisonnable, la brigade de Bocaranga n’existerait que de nom et ne pourrait plus faire le règlement de litige entre les habitants, ni jouer son rôle d’auxiliaire de justice dans un contexte aussi particulier.