Le sous-préfet de Bozoum, Richard Séndénou a tenté samedi 4 mai à Bozoum de concilier la population avec les responsables des société chinoises exploitant l’or dans la région. Deux tendances se sont dégagées au sein de la population. Le rendez-vous a accouché d’une souris.
« Selon la population, cette société n’a pas pris en compte ses préoccupations profondes« , a expliqué Richard Séndénou. Pour le sous-préfet de Bozoum, il est question de pacifier la ville après les débordements du 27 avril 2019 suite à la la brève arrestation du Père Aurelio Gazzera. « Les gens ont manifesté, c’est pourquoi j’ai convoqué toutes le sensibilités pour lancer un appel au calme et à la quiétude dans la sous-préfecture de Bozoum« , a expliqué Mr Séndénou. En tout cas « le reste, c’est l’affaire du Gouvernement qui a autorisé cette société à s’installer dans la région« , a précisé le sous-préfet.
Le consensus ne s’est pas dégagé malgré les tentatives de l’autorité administrative d’unir la population en majorité jeune et les responsables de la société chinoise qui exploite l’or dans la région. Conscient que « sans la paix, il n’y aura pas de développement« , Richard Séndénou a demandé à la jeunesse de tourner la page sombre de l’histoire et de revenir à de bons sentiments.
Malgré l’intervention du sous-préfet, les avis divergent au sein de la population. Certains ont demandé le départ pure et simple de la société chinoise et leurs gardes du corps. D’autres par contre, ont demandé la révision de leur cahier de charge. Tout compte fait, la rencontre a pris fin sans un compromis.
Pour l’histoire, la goutte d’eau qui débordé le vase a été l’arrestation du Père Aurelio Gazzera, curé de la paroisse de Bozoum le 27 avril pour avoir dénoncé une exploitation anarchique des mines d’or à Bozoum. Conduit à la Brigade minière, le prêtre a été relaxé peu après sous la pression de la jeunesse de la ville. Selon les informations recueillies par Radio Ndeke Luka, un jeune homme d’environ 24 ans a été blessé par balle dans la même journée et un véhicule de la société chinoise a été brûlé par des jeunes en colère.