Perturbations scolaires à Berbérati. Les 10766 élèves des 13 écoles de la ville ont été chassés des classes ce lundi 28 février 2011. La raison est le non payement des redevances scolaires par les parents.
Les chefs d’établissement et les associations de parents d’élèves se renvoient la balle. Tout est parti d’une promesse de campagne faite par le ministre des l’Energie et des Mines, alors candidat aux législatives dans une des circonscriptions de la ville. Il avait promis de verser le montant de l’assurance exigée de chaque élève de la ville. Les parents eux, soutiennent, d’après le correspondant de Radio Ndeke Luka, que « pendant la campagne électorale du janvier dernier, le candidat à la députation Sylvain Ndoutingaï, a déjà réglé tous ces frais ».
Finalement le président de l’Association des Parents d’Elèves (APE) a donné la clarification nécessaire, à savoir que « les frais versés par Ndoutingaï concernaient exclusivement l’assurance, soit un montant de 250 francs CFA, par élève ».
Aux dernières nouvelles, les parents ont « décidé de revenir à de meilleurs sentiments et de s’acquitter des frais de scolarité pour permettre la reprise normale des cours sur l’ensemble des établissements de la ville».
Les écoles de cette préfecture qui a pour activité dominante l’exploitation du diamant et de l’or, enregistrent souvent un taux élevé de déperdition scolaire. Certains élèves affirment qu’ « une pelle est plus légère qu’un bic », pour justifier leur désintéressement du chemin de l’école.