Les enseignants en instance d’intégration, membres du Collectif des instituteurs contractuels de Centrafrique ont démarré ce mardi 1er mars 2011, une grève de trois jours sur l’ensemble du territoire centrafricain. Ils réclament leur intégration dans la Fonction publique.
Selon Sylvain Saint Cyr Kopogalama, membre de ce Collectif en poste à l’école Plateau dans la circonscription scolaire de l’Ombella Mpoko, les clauses de leur contrat n’ont pas été respectées par les autorités compétentes du système éducatif. « Nous avons signé avec le gouvernement un contrat depuis 4 ans et selon les clauses de ce contrat, nous devons être reversés dans la fonction publique et c’est ce qui n’a pas été fait » dit-il.
Plusieurs démarches ont été entamées auprès des ministères compétants mais sans succès. « Nous avons décidé de travailler avec un esprit patriotique mais aujourd’hui il est temps que le gouvernement tienne ses engagements ».
Pour Hugues Doyama, président du Collectif, « si le gouvernement ne nous donne pas satisfaction au terme des trois jours de grève, le Collectif se verra dans l’obligation de lancer un autre mot de grève de huit jours en cascade, jusqu’à satisfaction de nos revendications ».
Radio Ndeke Luka a pu constater que le mouvement est largement suivi par ces instituteurs. A Bambari (centre-est), la quasi-totalité des enseignants se sont retrouvés au jardin de la municipalité de la ville pour joindre leurs voix à celles de leurs collègues de Bangui.
A Boali (95 km au nord-ouest de Bangui) les cours sont paralysés à 90%, selon le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la ville. Seuls deux directeurs d’école ont pu faire fonctionner les classes.
Ce mouvement va se poursuivre jusqu’au 3 mars, ont indiqué les grévistes. Plus de 3000 enseignants repartis sur l’ensemble du territoire centrafricain sont concernés par cette grève.