Père de 4 enfants et âgé de 45 ans, Enosa Mbikoba 1,35m, est professeur d’anglais au sud Soudan, l’homme a fui son pays d’origine avec toute sa famille pour se réfugier à Obo depuis 2017. A l’occasion de la journée dédiée aux réfugiés ce 20 juin, l’homme se dévoile à Radio Ndeke Luka.
Ne parlant que l’anglais et le zandé [dialecte couramment utilisé à Obo, ville frontalière au sud Soudan], Enosa Mbikoba raconte les circonstances dans lesquelles il a été contraint à l’exil. « Nous avons fui le sud Soudan après la crise qui l’a secoué pour être en République Centrafricaine », a-t-il expliqué.
Au risque de perdre la main et surtout de satisfaire les besoins vitaux de sa famille, Enosa Mbikoba dispense l’anglais au lycée d’Obo comme enseignant vacataire pour 35 mille francs Cfa le mois. « C’est le métier que j’exerce dans mon pays d’origine. Je suis content de l’enseigner aux enfants du sud Soudan et de la République Centrafricaine », s’est-il réjouit.
Jusqu’aujourd’hui, Enosa Mbikoba garde quelques bons souvenirs de son pays, la vie en communauté et l’ambiance avec ses anciens élèves. A la question du retour au bercail, l’homme pose des conditions entre autres, le rétablissement de la sécurité. « Si on déclare que la crise est finie chez moi, je serais obligé de rentrer. Je n’avais pas décidé de me réfugier en RCA », a fait savoir Enosa Mbikoba.
Beaucoup de réfugiés logés sur le site de Pk3 à Obo ne baissent pas les bras en plus de la prise en charge sociale, sanitaire par le HCR. Certains travaillent dans les organisations non gouvernementales, d’autres font le petit commerce et cultivent la terre sur les parcelles octroyées par les autorités préfectorales.
En Centrafrique, le HCR assiste près de 250.000 réfugiés Soudanais, Sud soudanais et Congolais, basés à Obo dans le Haut Mbomou.