Quelques députés Centrafricains sont mis en cause dans une nouvelle affaire de pot de vin dans l’attribution des permis d’exploitions miniers dans l’Ouham Pende. Trois élus de la nation membres de la commission Production, Ressources Naturelles, sont accusés d’avoir soutiré aux entreprises Chinoises plus de 40 millions de FCFA.
L’affaire fait du bruit au sein de l’Assemblée Nationale et met au centre Jean Michel Mandaba, président du Parti pour la Gouvernance Démocratique et Président de la Commission Production Ressources Naturelles, Mathurin Dimbélé Nakoé, deuxième vice président et député de Sosso-Nakombo, et Jean Paul Bervy Service Tézawa député de Bossembele.
L’un des présumés auteurs réfute les accusations. » Il est une pratique ici à l’Assemblée Nationale que moindre chose, les collègues mettent sur les réseaux sociaux juste pour ternir l’image des autres, et c’est le cas aujourd’hui. J’ai pris position dans beaucoup de dossier et ce n’est pas étonnant pour moi que de telles manœuvres soient mises en place pour me diaboliser » s’est-il défendu.
Les députés condamnent cette pratique et exigent que la lumière soit faite sur cette affaire afin de promouvoir la bonne gouvernance dans le pays.
« Nous avons cette information selon laquelle, il y a eu un fait de corruption à l’Assemblée Nationale. La commission d’enquête travaille sur le dossier. Je ne veux pas aller vite, mais et si c’est avéré, c’est grave pour notre institution mais aussi pour le pays. Il appartient aux leaders de mettre fin à cette pratique car, on ne peut pas bâtir un pays avec la corruption » a martelé Franck Urbain Sarabga, député de Nana-Boguila.
Selon des informations parvenues à RNL, la dernière concertation des députés a permis la mis en place d’une commission d’enquête parlementaire pour statuer sur ce dossier afin d’éclairer l’opinion nationale. René Constant Gbondo, le doyen d’âge des parlementaires a été désigné pour présider cette commission.
Les conclusions de l’enquête sont attendues d’ici au 08 juillet. En 2017, l’Assemblée Nationale était éclaboussée par une accusation de détournement de plus de 221 millions de FCFA. Cette affaire s’était soldée par la destitution du président de cette chambre de l’époque d’Abdou Karim Meckassoua en avait fait les frais.