La ville de Kaga-Bandoro, chef lieu de la Nana Gribizi est en proie à une insécurité sans pareil. Les humanitaires œuvrant dans la région sont directement affectés par cette frayeur. Lors d’un entretien avec le Ministre de la Santé, Dr Pierre Somsé le mercredi 10 juillet, ces hommes qui soutiennent à la population vulnérable, se disent préoccupés de la situation qui prévaut dans la localité.
La dégradation du tissu sécuritaire intervient alors que les groupes armés actifs dans la Nana Gribizi ont signé l’accord de paix de Khartoum. Le déploiement d’un détachement des Forces Armées Centrafricaines (FACA) à Kaga-Bandoro ne rassure pas pour autant les humanitaires.
Claude Maloulou, responsable du bureau local de la Coordination des Affaires Humanitaires des Nations Unies (OCHA) de la Nana Gribizi dresse un bilan préoccupant. « Kaga-Bandoro en particulier et Nana Gribizi en général reste parmi les zones insécurisées pour les humanitaires. Depuis le début de l’année sur l’ensemble du territoire, c’est au moins 130 incidents qui sont enregistrés affectant les humanitaires« , a-t-il indiqué précisant qu’à « elle seule, Nana-Gribizi compte 17 cas« .
Cette situation déplorable évolue malgré tout. « Ces données datent du mois de juin. Début juillet, nous en avons enregistré 6 en l’espace d’une semaine« , a souligné Claude Maloulou. « Il y a braquage de convoi, des motos emportées et même des résidences des staffs humanitaires pillées » a-t-il ajouté.
Pendant que les humanitaires se plaignent de la situation sécuritaire, les groupes armés actifs dans la Nana Gribizi ont publié des communiqués faisant état de leur volonté à respecter l’accord de paix et de réconciliation en levant les barrières. Des publications qui jusque là, ne rassurent pas la population de Kaga-Bandoro.