Les policiers centrafricains menacent d’entrer en grève dans deux semaines si le gouvernement ne fait diligence d’appliquer les dispositions du statut particulier, arraché suite à des âpres discussions avec le régime de l’ancien Président François Bozizé Yangouvonda. C’est la conclusion de l’assemblée générale du 13 juillet à Bangui.
Mathurin Barnabé Lamba, commissaire de police et syndicaliste, ne comprend pas le déphasage salarial entre ce que perçoivent les policiers et le décret d’application du statut particulier. « L’Assemblée générale exige l’application du statut particulier de la police en ce qui concerne la prise en charge financière« , a précisé Mathurin Barnabé Lamba, pour qui « il est inconcevable de signer un décret et reléguer au second plan l’effet financier« . En tout cas explique-t-il, « cela pose problème« .
Selon le syndicaliste, « la base a exigé que les effets induits du décret entérinant le statut particulier de la police soit effectif« .
Le spectre de la grève qui plane, intervient une semaine après la manifestation des éléments de la fanfare policière devant la Primature. Ils exigeaient par ce mouvement leur intégration dans le corps après 6 ans d’exercice.
A cela s’ajoute la problématique des auxiliaires de police qui pour certains totalisent 15 ans de service sans être pris en charge par l’Etat. Jusque là, le Gouvernement n’a pas encore réagi à cette menace de grève.