La Ligue Centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) condamne les crimes commis sur des mineurs ces derniers jours à Bangui en République Centrafricaine. Selon l’organisation, les autorités nationales n’accordent pas assez d’importance aux violences faite aux enfants.
La LCDH qui lutte pour les droits humains, exige du Gouvernement que justice soit faite pour le bébé de moins d’un mois dont le sexe a été amputé par un inconnu au complexe pédiatrique de Bangui. « En ce qui concerne l’enfant dont on pense que l’organe a été amputé, pour nous il s’agit d’un crime« , a martelé Joseph Bindoumi, président de la LCDH. Le défenseur des droits humains se porte à faux face aux interprétations données sur ce bébé. « Quand on nous dit que c’est le Saint esprit qui est venu retirer le sexe de ce garçon, c’est faux« , a-t-il réagi.
Pour M. Bindoumi, « l’Etat ne semble pas donner beaucoup d’énergie pour la poursuite des gens qui se saisissent des organes ou des ossements humains pour faire des activités« , demandant « aux pouvoir publics d’être plus vigilants« .
La LCDH n’a pas manqué de faire le point sur le jeune garçon de 16 ans, battu à mort par son géniteur, Anselme Bindalah, un élu de la nation. « Toutes les organisations des droits de l’homme ont été informées qu’un père a tué son enfant qu’il accusait de vol. Gravissime, c’est que le père est député à l’Assemblée Nationale. Il s’agit d’un fait suffisamment grave qui s’est passé dans des conditions de flagrant délit« , a souligné Joseph Bindoumi, rappelant que personne n’est au-dessus de la loi.
« Beaucoup de personnes pensent qu’ils ne peuvent pas aller en prison lorsqu’on a pas levé leur immunité de parlementaire« , a déploré Joseph Bindoumi.