Les animaux domestiques errants sont visibles dans presque tous les quartiers de Bangui en dépit des textes réglementaires. Le constat est néanmoins amer dans plusieurs quartiers du 2e arrondissement.
Les excréments de ces bêtes sont visibles partout et dégagent selon les témoignages des odeurs nauséabondes surtout après la pluie. « Quand tu as un animal à élever, il te faut un enclos pour l’empêcher de se promener çà et là. L’exemple, ce sont ces porcs qui déposent leurs excréments partout et les enfants piétinent. Souvent, ils tombent malades. Le chien qui passe, qui sait s’il est enragé ?« , s’est inquiété un habitant qui a requis l’anonymat.
Le chef du quartier Sapéké, Bertrand Laguerre, déplore la domestication de bêtes en milieu habitable. Il pense que la divagation existe faute d’urbanisation du quartier. « Quand il n’y a pas d’urbanisation, les gens continueront toujours à élever les animaux en milieu urbain. Si tu élèves les animaux, il faut savoir comment les protéger pour éviter les dégâts matériels« , a souhaité le notable.
La mairie chargée de réglementer cette pratique ne dispose pas de moyens pour y faire face. « Il est strictement interdit à toute personne d’élever les animaux quel que soit leur nature. C’est un problème d’incivisme de la population. La mairie a un service d’hygiène qui devait s’en occuper mais qui manque de moyens adéquats« , a regretté le Directeur des affaires juridiques, Ferdinand Songuéléma.
L’éradication du phénomène de la domestication et divagation des animaux en RCA reste un pari à gagner pour la mairie. Car aujourd’hui certains centrafricains ne vivent que grâce à ces bêtes qu’ils élèvent chez eux. Toutefois ces animaux errants constituent un danger pour la propagation de la rage canine.