Des voies publiques reliant des quartiers et même des villes entre elles dans certaines préfectures sont dans un état de dégradation très avancée. Plusieurs tronçons dans la Lobaye en sont des exemples.
Les axes routiers Mbaïki-Boda, Boda-Boganda et Boda-Boganangone dans la Lobaye, distant de moins de 100 kilomètres, sont dans un état de dégradation très avancée. Pour parcourir ces tronçons, les véhicules passent un à deux jours. Les dernières pluies qui se sont abattues dans la région ont accentué la peine des gros porteurs.
« Dans certains pays voisins, la circulation sur la voie publique est fluide. En Centrafrique, emprunter le 4ème parallèle pour aller à Mambèrè, Boganda et Boganagone, devient de la mer à boire », a expliqué Saliou, un des transporteurs dans la région. Selon lui, il est difficile de faire de la vitesse sur ces routes.
« Il est difficile de rouler au-delà de la 5ème vitesse. Nous sommes contraints de rester entre la 1ère et la 3ème », a-t-il déploré.
Cette dégradation de routes affecte aussi bien les agriculteurs que les autres habitants de la Lobaye. « Je ne sais quoi vous expliquer sur les routes Boda-Ngoto et Boda-Boganda. Notre souci à Boda, c’est qu’on réhabilite ces voies », a souhaité Fernand Péto, un agriculteur de Boda, inquiet pour l’évacuation de ces produits agricoles.
Ces différents tronçons avaient été réhabilités en 2006 par le gouvernement à l’occasion de la célébration du 47ème anniversaire du décès du président fondateur de la République Centrafricaine, Barthélémy Boganda.
Nana Mambéré : l’axe centre-ville / Mairie de Bouar fortement dégradée
Le tronçon de route qui relie le point zéro à la Mairie de Bouar dans la Nana Mambéré, long de plus d’un kilomètre se trouve en ce moment dans un état de délabrement très avancé en dépit d’une réhabilitation faite à la main au début 2019. La circulation est devenue pénible et les accidents fréquents. En cause, les dernières pluies qui se sont abattues sur la ville ont provoqué des érosions sur cet axe.
« La dégradation de cette voie est très avancée à tel enseigne que cela complique la circulation et engendre beaucoup de conséquences », s’est plaint un usager après un constat amer.
Le président de la délégation spéciale de la ville de Bouar, Lazare Nambéna, lance un vibrant appel à toute la population de Bouar de se lever comme un seul homme déboucher les canaux d’évacuation et essayer de faire quelque chose, relevant que des appuis ont été sollicités sans suites favorables.
« Nous avons écrit à la société Satom et à la Minusca de nous aider avec la latérite. Jusqu’aujourd’hui, nous n’avons pas de réponses favorables », a déploré Lazare Nambéna.
Plusieurs ruelles de la ville de Bouar se trouvent en ce moment dans cette situation de délabrement très avancé.
Pour pallier cette situation, des travaux mécaniques s’avèrent nécessaires en vue de faciliter la libre circulation des biens et des personnes.